Littératie en santé: récit d’animations collectives

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Mise en avant comme déterminant de la santé ou comme stratégie d’éducation du patient, la «  littératie en santé  » est un concept relativement neuf qui suscite beaucoup d’intérêt et dont le champ s’est progressivement élargi. Mais faut-il l’adopter sans examiner son sens et ses enjeux ?

C’est une véritable vague atlantique qui nous arrive. Nous en avions senti les prémices dans ces pages il y a quelques années, où nous l’appelions encore, faute de mieux, l’«  analphabétisme en santé  » [1]. L’expression «  littératie en santé » s’est en fin de compte largement imposée  : le nombre d’occurrences sur les différents moteurs de recherche s’affole dès qu’on la mentionne, elle figure texto dans la note de politique générale de la ministre Maggie De Block, et le Centre fédéral d’expertise des soins de santé l’a adoptée comme nouvel indicateur de performance de notre système de soin. L’enthousiasme semble unanime.

Mais l’histoire nous enseigne la prudence face à un néologisme : que recouvre-t-il, d’où vient-il, qu’apporte-t-il de neuf, qui le promeut, pourquoi  ? Quels courants idéologiques sous-tendent les interventions qui s’y réfèrent ? En l’occurrence, quelle place la littératie en santé prend-elle dans le «  paysage rhétorique  » qui entoure la santé, notamment au regard de la promotion de la santé  ? Ce nouveau concept ouvre-t-il des opportunités pratiques intéressantes ou (et) risque-t-il d’éclipser des démarches plus riches  ?

 

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